LE SOUTIEN-GAP
Le soutien-gap : grossesse, accouchement, post-partum, qu’est-ce que c’est ?
Le soutien-gap, je l’ai créé. Je l’ai pensé comme une forme de consultation psychologique à part entière. Grossesse, Accouchement, Post-partum : trois mots qui par la contraction de leurs premières lettres forment gap ; or « gap », en anglais, signifie l’écart, le fossé, l’intervalle. Et bien, le soutien-gap c’est justement cela, soutenir les mères, soutenir les pères, lorsqu’ils ont l’impression qu’un fossé se creuse entre leurs propres ressentis et les idées préfabriquées et diffusées autour du « devenir parent ». Par la création du soutien-gap, je décide de m’engager professionnellement pour celles et ceux qui, à un moment donné, ressentent le besoin de parler à une personne extérieure des sphères familiales et amicales. Ces sphères sont parfois le théâtre d’incompréhensions au moment d’une grossesse ou d’un post-partum car la maternité et la parentalité sont attachées à une panoplie d’idées préconçues. Ainsi, il est parfois difficile de se sentir écouté au sens véritable, au sens de la particularité de la situation vécue infiniment intimement. Ainsi, en séance ensemble, c’est bien à votre expérience singulière que la parole sera donnée. Et si nous devons co-construire des pistes de solutions pour vous apaiser, l’idée est la même : elles seront des solutions sur-mesure en adéquation avec votre expérience particulière.
En créant le soutien-gap comme une forme de consultation à part entière, l’objectif est la diffusion d’un message clair : le soutien psychologique en lien avec la grossesse, l’accouchement, le post-partum, ça existe. Oui cela existe et ce n’est pas réservé à des parcours particuliers, ce n’est pas réservé à certaines grossesses dites difficiles ou à certains accouchements ou à certains vécus de post-partum. Une séance de soutien-gap peut avoir du sens pour vous tout simplement si vous, vous en ressentez le besoin ; le besoin de parler, de déposer des pensées, d’expulser des émotions, d’être écouté, le besoin peut-être de poser des questions autour de votre grossesse, votre accouchement et / ou de votre post-partum. Proposer le soutien-gap c’est pour moi, en tant que psychologue libéral, apporter ma petite pierre à l’édifice dans le combat pour le repérage précoce de la dépression post-partum mais aussi et tout autant c’est dire haut et fort que chacun, chacune, peut s’autoriser à prendre rendez-vous. Il n’y a pas d’un côté ceux qui « vont mal » - qui devraient consulter - et ceux qui « vont bien » - qui n’auraient pas leur place en consultation. J’aimerais que se déconstruise la dichotomie portée par le discours sociétal, dichotomie selon laquelle il y a les grossesses, accouchements, post-partum « difficiles » d’un côté, puis les grossesses, accouchements, post-partum « merveilleux » de l’autre côté. J’entends dans les témoignages qu’il y a surtout pour beaucoup de parents-nés des oscillations, des montagnes russes de ressentis. Finalement, il n’existe que des vécus singuliers à mon sens. Le soutien-gap est justement né de cette envie : que l’espace de parole ne soit plus réservé.